Organisée par le Dôme en partenariat avec la Région Normandie et le Rectorat de l’académie de Caen, et proposée dans le cadre des PCS (Parcours culturels et Scientifiques) dans lequel le projet sur l’eau virtuelle a été retenu, les 22 élèves de seconde du lycée des Andaines ont pu rencontrer, au Dôme à Caen, Olivier Cortier, doctorant à l’ESITC (Ecole supérieure d’ingénieurs des travaux de la construction) le vendredi 10 février.
Le béton est composé de sable, d’eau, de ciment et de gravier. Pour remplacer le sable et le gravier dont les ressources sont limitées et dans un souci de préservation de l’environnement, un précédent doctorant avait eu l’idée d’utiliser les coquilles d’huître considérées jusqu’alors comme des déchets. Un nouveau béton poreux était né !
À la campagne, l’eau de pluie est absorbée par le sol et puis retourne dans l’atmosphère grâce à l’évapotranspiration des plantes : c’est le cycle de l’eau. Mais la ville se comporte comme un parapluie : l’eau n’est pas absorbée et s’écoule dans les égouts. En cas de précipitations importantes, il y a de forts risques d’inondation, de saturation des stations d’épuration… Et si le béton poreux était une partie de la solution…
Le travail de thèse d’Olivier Cortier porte sur l’étude de revêtements perméables, au croisement de l’hydrologie urbaine (gestion de l’eau en ville), de l’urbanisme et du génie-civil (matériaux pour la construction). Il consiste à évaluer quantitativement les avantages de ce béton qui peut absorber jusqu’à 3 mm d’eau par seconde. L’équivalent de 12 places de parking a été recouvert par ce béton poreux, dont 4 avec des capteurs, ce qui lui permet de faire des mesures, de modéliser, de proposer des utilisations, d’évaluer le coût de ce béton en tenant compte de tous les paramètres…bref de faire le travail d’un scientifique !